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Family Life : Party Girl

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En ces temps où le monde marche sur la tête, où la haine de l’autre semble devenir un credo grégorien number one au top 50, où la vie se doit d’être lisse comme un yaourt bulgare sinon rien, où des gens défilent dans la rue pour défendre leur vision de la famille pour l’interdire à d’autres, le monopole de l’amour existe-t-il ? Peut-on mettre en cage l’amour, lui imposer des règles et d’absolues certitudes ? Fais pas ci, fais pas ça et le ciel te le rendra etc. Il est rafraîchissant, même si le mot sonne jargon publicitaire (tiens, prends un Yop ou une douche Ushuaïa aux écorces d’agrume), il est rafraîchissant (au sens de se prendre une bonne douche justement pour se remettre les idées en place) d’aller voir Party Girl. Un film réalisé par trois jeunes (premier long métrage), deux femmes et un homme, lui-même y insuffle son histoire personnelle et pas que, puisque le film, outre son originalité d’être réalisé par un trio, est joué par les membres de sa famille et en premier lieu sa propre mère : Ô mère veille ! Ça se passe ailleurs, dans un France que je ne connais pas, où l’on parle un français rocailleux qui se mêle à un autre langage aux consonances germaniques, on est à Forbach (Moselle en Lorraine) ou dans ses environs. On pourrait être à Bab El Oued que ça serait (presque) pareil puisque ça parle d’amour au sens large et de liberté. Je n’ai pas envie de raconter l’histoire et j’engage ceux qui me feraient l’honneur de m’accorder leur confiance les yeux fermés de ne pas la chercher avant de voir le film (ne pas oublier de rouvrir les yeux quand même). C’est ainsi que je l’ai vécu, je ne savais pas à quoi m’en tenir, l’affiche du film m’avait fait penser à Gloria, la vie affective d’une sexagénaire, film que j’avais bien aimé sans plus. Dans Party Girl, la protagoniste a aussi 60 balais, elle est entraîneuse (Party girl) mais il y a une dimension autre du fait de l’environnement, de sa personnalité et sans en parler directement, cela raconte une forme de liberté d’être, de vivre différemment et du prix à payer aussi. Mais comment faire autrement quand on ne peut faire autrement ? Parce qu’on ne choisit pas d’être qui on est, parce qu’on ne choisit pas d’être imparfait, parce que ça ne sert à rien d’essayer d’être un autre ou d’essayer d’entrer dans la peau d’une autre, même pour faire plaisir. Être sincère, cela suffit-il à la raison ? Parce que l’amour n’a pas de contour et surtout il est imparfait, du subjonctif ou du conditionnel, mais il est impératif s’il est, sinon c’est perdu comme un jeu à gratter. C’est un film qui gratte, des fois là où ça fait mal, même si ça fait du bien d’essayer de voir la vie d’un autre côté que celui des évidences, si mensongères, si peu humaines. Ce film a remporté la caméra d’or à Cannes et pour reprendre les mots de Nicole Garcia pour l’adouber, c’est un film « sauvage, généreux et mal élevé ». La B.O. joue plus que bien sa part dans l’histoire, l’occasion peut-être de découvrir une chanteuse à la voix hyper sensuelle, Chinawoman. http://www.youtube.com/watch?v=ANmL7LvNzdw http://www.youtube.com/watch?v=3hViNVJ8SaQ

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